WS60 Premier essais du windstorm
Les beaux jours approchent et l'envie de voir notre Yacht sur l'eau nous titille (moi en tous cas :-) !!).
Bien qu'il ne soit complètement terminé, nous allons préparer le bateau pour lui permettre d'effectuer ses premières brasses.
Traîtement intérieur de la coque
Il faut tout d'abord enlever tout le matériel radio déjà installé, y compris le moteur.
Nous le ferons qu'une fois, c'est promis !
Maintenant nous allons protéger la coque de l'humidité en y appliquant à l'intérieur un vernis primaire polyuréthanne, plus communément appelé G4. On le trouve dans les bons magasins de bricolage (Mr Bricochose. ).
Le produit s'applique au pinceau (à jeter après l'utilisation). Nous appliquerons trois couches successives en attendant environs trois heures entre chaque opération. Il faut de préférence travailler dans une pièce bien aérée. Attention à ne pas faire de coullures sur la face extérieure au niveau des hublots. Le vernis devient très dur et se ponce difficilement. Ne pas lésiner à l'endroit des jonctions couples - quille et vers la proue.
Je considère la coque suffisamment résistante pour ne pas ajouter de fibre à l'extérieur, procédé que l'on peut voir sur certaines maquettes. Et ce pour deux raisons : d'une part, par principe même de fabrication solide de la coque, avec des planches et non des baguettes collées les unes aux autres. Et d'autre part parce que je ne considère pas mon modèle comme étant destiné à battre des records de vitesse ou disputer des courses parmi d'autres bateaux. Il sera plus volontiers apte à se faire regarder à une allure tranquille, voir à cale sèche pour en admirer les intérieurs. Néanmoins nous pouvons tout de même superposer faces intérieures de fines bandes de tissu de verre aux endroits stratégiques comme le long des bouchains et de la quille.
Nota : Pour les premiers essais nous prendrons garde de ne pas filer à des allures trop importantes car nous n'avons pas encore collé les vitres de hublots.
Traitement extérieur de la coque
Il faut maintenant protéger l'extérieur de la coque en déposant dans un premier temps, deux couches de peintures Glycéro blanche : Il ne s'agit là que d'un premier traitement extérieur qui nécessitera encore pas mal d'heures de finition en ponçage, en pose d'apprêt puis par plusieurs couches au pistolet des teintes définitives. Le Glycéro s'applique comme le G4 : au pinceau. Par contre, il faut attendre minimum 48 heures entre deux couches. Le Glycéro fait en quelque sorte office de bouche-pores et rend le bois étanche. Malgré tout, la coque ne sera pas à l'abris des petits contacts plus ou moins brutaux, surtout lors des accostages le long d' une berge en béton ou en pierre. Sans une protection supplémentaire adéquate, les deux couches de glycéro pourraient s'écailler et l'eau pourrait s'infiltrer sous la couche de peinture et faire rapidement gonfler le bois. Afin prévenir une telle avarie (très grave), nous recouvrirons la carène de deux couches de vernis polyuréthanne (à ne pas confondre avec la résine polyuréthanne G4) . Ce vernis a une très bonne résistance aux chocs.
Notre navire prend tout de suite une autre allure, plus en rapport avec celle de ses grands frères souvent de couleur blanche.
Profil du Windstorm juste peint
Calcul du déplacement
Qu'est ce que l'on appelle le déplacement ? En fait c'est assez simple : c'est le poids du volume d'eau correspondant au volume immergé de la coque. Ensuite pour calculer le lest éventuel à disposer dans la coque, nous pesons notre navire tout équipé et on y ajoute le complément en poids.
Notre exemple :
Un calcul rapide du volume de la partie immergée de notre yacht égale 6,5 dm3 soit 6,5 litres autrement dit 6,5 kg
Une pesée du bateau avec moteurs, variateurs et batterie nous donne 4,9 Kg
Doit un déplacement d'environ 6,5 - 4,9 = 1,6 Kg à répartir.
Attention : Le bateau n'est pas complètement achevé et de nombreuses pièces viendront encore alourdir l'ensemble : les accessoires intérieurs, le bastingage, l'ancre avant etc .... C'est pourquoi nous nous garderons de coller définitivement les lests.
Mise dans ses lignes d'eau du windstorm
Il faut réquisitionner la baignoire ou éventuellement un bac suffisamment grand pour y faire flotter W60. Il faut prendre soin de monter tous les appareils aux bons endroits et graisser les tubes d'étambots ainsi que de jaumières. Ensuite on croise les doigts et on pose délicatement le bateau sur l'eau. Bon je sais ce n'est qu'une baignoire mais tout de même avec tout le cockpit et le roof encore en bois brut, il ne faut pas que le navire gîte ou prenne l'eau. Nous ne le laissons que quelques minutes pour vérifier si l'eau ne pénètre pas à l'intérieur. Normalement pas de souci (je l'espère pour vous). Nous allons maintenant régler le bateau pour qu'il s'enfonce jusqu'à sa ligne de flottaison.
Nous traçons une ligne, ou des repères matérialisant la ligne de flottaison. Elle se situe un peu en dessous de la plage de bain suivant les cotes ci-dessus. Puis nous remettons le W60 dans son élément et à l'aide de différents poids on le fait descendre jusqu'à atteindre les repères. Il faut essayer de placer les poids le plus bas possible dans la coque pour une meilleure navigation. Il faut aussi veiller au niveau transversal de la position du bateau en s'aidant visuellement de la plage de bain.
Premier essais moteur et direction
Viennent maintenant des essais un peu plus réalises sur un petit plan d'eau, une petite piscine en l'occurrence. Nous testons naturellement à basse vitesse si tous les organes fonctionnent correctement : avant, arrière, tribord, bâbord et la manœuvrabilité grâce au propulseur d'étrave. On peut enfin admirer sa construction dans un cadre un peu plus naturel. Personnellement je suis agréablement surpris du réalisme déjà atteint, même s'il nous reste encore une foule de finitions et d'accessoires à fabriquer. C'est encourageant et motivant pour la suite.
Vue intérieure proue
Il faut avoir déjà passé une couche sous et sur le pourtour du moteur de propulsion avant sa pose. On aperçoit le tube aluminium qui servira à passer les fils d'alimentation du moteur, ainsi que le câble de commande du variateur une fois les planchers des cabines mis en place. Les trous dans les couples ont été prévus pour cela.
Vue intérieur poupe
Il ne faut pas lésiner sur la quantité, surtout dans les petits recoins. Notamment entre les tunnels de transmission et autour des étuis de tubes d'étambot
Bidon de Glycéro blanche et de polyuréthanne G4
Ce verni est normalement utilisé pour rendre étanche. Il est plus judicieux de choisir une teinte blanche pour le Glycéro nous permettant par la suite de choisir n'importe quels coloris en finition
Dessous de la carène peinte
Tout comme à l'intérieur, il ne faut pas lésiner sur les pourtours des deux tubes d'étambot ainsi que des deux tubes de jaumières
Plage de bain comme repère visuel
Lorsque le W60 est dans l'eau, il ne faut pas oublier de régler aussi son assiette transversale. Pour cela nous pouvons nous aider de la plage de bain comme repère visuel
Vérification étanchéité
Après seulement quelques minutes qui nous paraissent longues nous vérifions par un contrôle rapide si l'eau ne s'est pas infiltrée le long de la quille, mais aussi près des tubes remplis de graisse
Petite navigation au travers de la piscine
Tout est OK coté étanchéité. Je vais pouvoir faire tourner les moteurs, à faible allure car en ce qui me concerne, 3,5 m de d'étrave pour des trajectoire de travers. diamètre c'est vite traversé. Manœuvrons d'avant en arrière et essayons de petits virages. Nous devons également tester le propulseur d'étrave
Une dernière photo pour le plaisir
Sous cet angle, il me fait un peu penser à certaine photos de mes magasines. Mais ne nous endormons pas sur nos lauriers : il reste une foule de choses à achever
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